La paix scolaire

La fin de semaine promet d’être extraordinaire. Je ne parle pas de la température qui sévira sur nos têtes. Je parle plutôt de lecture et d’écriture. J’ai deux projets en tête qui m’excitent au plus haut point :
1. Lecture de l’excellent Magazine de l’Agora de cet automne, « La paix scolaire« .
2. Écriture d’un petit récit par lequel j’étayerai ma vision du monde en éducation sous lequel nous vivrons dans dix ans.
À ce moment-ci, je crois que je vais passer d’un projet à l’autre aux heures puisque la lecture allume en moi de fortes envies d’écrire et vice-versa… Prenez ce passage (de la page 11 du magazine) :

«Si l’école ne renonce pas d’elle-même à son monopole en prenant l’initiative de reconnaître le savoir acquis hors de son contrôle, les diplômes continueront à perdre de leur valeur et la crise de l’école s’aggravera.»

Je ne peux pas m’empêcher d’élaborer sur cette piste après avoir lu ça…

Merci dame nature, mon soleil est à l’écran en fin de semaine!
Mise à jour de fin de fin de semaine : Pas facile le récit comme genre d’écrit. Enfin, je me suis quand même éxécuté, mais je crois que j’aurai besoin d’y revenir; c’est sur wiki de toute façon… ce n’est pas figé dans le ciment! Pour ce qui est de la revue, je reproduis sous l’hyperlien plus bas un résumé de ce que j’y ai rencontré.

Qu’est ce qu’on retrouve dans cette édition d’automne ?

  • Un rappel historique de ce qui a fait l’école depuis longtemps dans son sens large.
  • Le questionnement de la pertinence du monopole de l’école sur la transmission de la connaissance et le positionnement du concept de « déconcentration du savoir ».
  • L’importance du rôle d’Internet qui permet de grandes choses et l’illustration du beau défi d’y mettre de l’ordre.
  • Une dénonciation de la stratégie des Commissions scolaires de s’en être pris aux CÉGEP et d’avoir fait naître le « Regroupement pour la défense et la promotion de l’école publique » pour s’en prendre ainsi au réseau privé.
  • Le positionnement d’un faux dilemme posé par le regroupement qui consiste à dire : ou vous éliminez le privé ou bien vous vous rendez responsables d’une dégradation accrue de l’enseignement public.
  • Une volonté d’interpeller les commissions scolaires sur le rôle de justicier qu’elles se sont accordées à elles-mêmes, brisant de ce fait « La paix scolaire ».
  • Inciter les Commissions scolaires à s’autocritiquer.
  • Un plaidoyer pour la variété dans le système scolaire et la dénonciation de l’École commune.
  • La démonstration de l’importance de maintenir la possibilité de pouvoir choisir l’école pour un parent d’une manière ou d’une autre.
  • Une démonstration de l’importance du réel et des conséquences de l’abus des médias en éducation.
  • Un regard sur la notion d’autorité; celle du prof, celle de l’école. Une analyse de l’évolution de cette nécessaire réalité pour faire apprendre.
  • Une remise en question du fait de se servir du constructivisme comme seule grille d’analyse prédictive d’apprentissages féconds dans le contexte de la réforme.
  • L’énoncé de nombreux doutes sur la pertinence et la mise en oeuvre de la réforme actuelle à l’entrée au secondaire qui témoigne d’une mauvaise compréhension (ça c’est mon avis) en axant tout sur l’importance du ludique dans la réforme, une insistance encore sur les seuls projets et la non-importance prétendues des connaissances.

Quelques citations qui ont retenu mon attention :

La survie est le plus puissant mobile pour l’étude. À mesure que l’on s’éloigne de cet impératif, la communication du savoir devient plus difficile car il faut satisfaire le goût de chacun, tan-
dis que lorsque la nécessité est seule en cause, le besoin est le même pour tous. (p. 6)

Quand autrefois une encyclopédie entrait dans quelques familles d’un village, le maître d’école était soumis à rude épreuve. Son ignorance devenait un handicap, car on pouvait repérer ses erreurs. (p. 11)

Tout est là à portée de l’œil, mais l’excellent, le médiocre, le vulgaire, le sordide, le pervers et le robotique sont offerts pêle-mêle. Il faut trouver les perles et les ranger dans le bon ordre. C’est le nouveau défi et il est beau. (p. 11)

S’il faut des écoles libres — mot qui demeure synonyme d’école privée en France et
que nous aurions intérêt à adopter au Québec —, c’est d’abord pour assurer un minimum de variété dans le système d’éducation. (…) Les biologistes ne cessent de nous le répéter: la variété est l’une des caractéristiques essentielles des systèmes vivants. (p. 20)

Tags:
1 Commentaire
  1. Gilles G. Jobin 17 années Il y a

    L’extrait ressemble à du I. Illich. Je vais rusher chez le libraire pour acquérir cette revue.

Laisser une réponse

Contactez-moi

Je tenterai de vous répondre le plus rapidement possible...

En cours d’envoi

Si les propos, opinions et prises de position de ce site peuvent coïncider avec ce que privilégie le parti pour lequel je milite, je certifie en être le seul éditeur. - ©2022 Thème KLEO

Vous connecter avec vos identifiants

ou    

Vous avez oublié vos informations ?

Create Account

Aller à la barre d’outils