Après le connectivisme, «Les connaissances connectives»!

À la même date l’an dernier, François Guité faisait écho à la théorie du «connectivism» de George Siemens. Voilà que cette année, c’est au tour de Monsieur Siemens lui-même de nous rapporter un merveilleux texte de Stephen Downes, «An Introduction to Connective Knowledge» :

« Distributed knowledge adds a third major category to this domain, knowledge that could be described as connective. A property of one entity must lead to or become a property of another entity in order for them to be considered connected; the knowledge that results from such connections is connective knowledge. »

Michel Desbiens qui enseigne les mathématiques et les sciences au programme PROTIC depuis plusieurs années explique adéquatement dans cet article ce que sont les différents types de connaissances, déclaratives, procédurales et conditionnelles : « Sans connaissances conditionnelles, nous pouvons discuter du sujet, effectuer des procédures complexes avec agilité, mais ne pouvons réaliser des tâches complexes nécessitant des choix. » Voilà que Stephen explique de façon magistrale l’importance d’une autre catégorie de connaissances (trois ou quatre catégories… on peut débattre de ce point, mais ce n’est pas ce qui importe ici) qui procurent une certaine valeur à l’interprétation «même si certains croient à un haut degré d’objectivité, qui font que certaines choses « sont » au-delà de toute interprétation» (traduction libre d’un extrait du billet de George Siemens).

« If Janet votes a certain way because I told her to, an interaction has taken place and a connection has been established. The knowledge thus observed consists not in how Janet and I will vote, nor in how many of us will vote, but rather, in the observation that there is this type of connection between myself and Janet. »

Cet extrait du texte de Stephen exprime bien le sens de ces connaissances qui naissent et évoluent dans l’interaction entre les individus; on peut discuter longtemps de leur valeur, mais établir leur existence me semble, au départ, un pas dans la bonne direction. Dans le contexte de nos nombreux débats autour de la formation par compétences (dont certains ici même, 1, 2 et 3, pour ne donner que trois exemples), il me semble que ce texte mérite une lecture approfondie que je ne manquerai pas de m’offrir dans les prochains jours!

Mise à jour du 6 février 2010: Dans le contexte d’un colloque universitaire, j’ai rédigé ce texte, « Le connectivisme et les connaissances distribuées» qui pourrait compléter ce billet.

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3 Commentaires
  1. Photo du profil de FrancoisGuite
    FrancoisGuite 17 années Il y a

    Pour en savoir plus long sur le connectivisme, voyez le site que George Siemens lui consacre, lequel comprend un blogue et un wiki.

  2. Photo du profil de ClementLaberge
    ClementLaberge 17 années Il y a

    Très intéressant tout ça.
    Je manque un peu de temps pour lire tout ça assez attentivement, mais je me reprendrai dans les prochains mois.
    Merci de laisser des traces de tout ça ici et là en attendant!

  3. […] mais que savions-nous des connaissances «connectives» (ou distribuées [Salomon 1997])? Dans un billet de mon blogue en décembre 2005, je cite Stephen Downes (2005) qui donne une sorte de définition de ce type de […]

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