Chanson Francophone : la décennie à venir sera celle des femmes!

Première occasion de rencontrer des artisans du Festival d’été de Québec 2011 cet après-midi, alors qu’avait lieu la répétition générale du spectacle Paris-Québec sous les étoiles 2011. Quelques-uns de la vingtaine d’artistes devant participer au happening qui sera diffusé à Télé-Québec le vendredi 26 août à compter de 21 h sont venus à la rencontre des médias et j’ai pu discuter quelques minutes avec Hélène Ségara et Louise Forestier, puis serrer la main de Grégory Charles. Béatrice Martin était aussi sur place ainsi que Nolwenn Leroy, entre autres.
J’ai surtout discuté de son utilisation d’Internet avec Mme Ségara qui semble avoir intégré le numérique dans sa vie professionnelle depuis un certain temps. Elle dispose d’un compte Twitter et d’une page Facebook nées sous l’impulsion d’une reprise de contrôle de son identité numérique dont s’étaient emparés quelques internautes. Aujourd’hui, elle insiste pour dire que ces dispositifs servent à entretenir quelques liens avec des copains artistes du Québec et aussi, développer une relation avec les « fans ». Hélène Ségara a déjà résidé au Québec et le présent petit séjour « à » Québec l’enchante, d’autant plus que ce spectacle d’ouverture du Festival est prometteur. Son duo avec Grégory Charles a le potentiel pour devenir une pièce «coup de coeur», demain soir, selon son pressentiment!
Avec Mme Forestier, nous avons (Olivier Parent du Soleil s’est joint à la conversation en cours de route) pu discuter pendant une bonne vingtaine de minutes. Elle avoue se tenir plutôt loin des ordinateurs, sous le conseil de son garçon qui lui prescrit de ne pas y toucher… Pourtant, elle comprend le rôle que peut jouer cette nouvelle façon de communiquer, sa gérance d’artiste expérimentant elle-même actuellement Twitter. Louise Forestier s’est montrée généreuse à notre égard, vantant les mérites du Festival d’été de Québec dont elle ne compte plus les présences. Demain, elle interprétera en duo «Dans la prison de Londres» en compagnie de Nolwenn Leroy (qui elle parlera de la prison de Nantes)… Ayant lu que Robert Charlebois et elle interpréteraient «Lindberg», je lui ai demandé si ce ne serait pas l’occasion d’un nouveau départ demain pour cette chanson mythique, à peu près inconnue du jeune public ? Sa réponse : «Peut-être, qui sait?»
L’entrevue a pris une tonalité très sympathique quand on a abordé les questions de francophonie et de relève en chansons. Interpellée par la polémique de l’an dernier sur le niveau de contenu « en langue française » du FEQ, elle s’est dit qu’il fallait faire confiance et que, de toute façon, «les autorités du Festival ne s’étaient jamais engagées formellement dans ce sens». Si j’ai bien décodé sa pensée, c’est un peu nous autres (un certain nombre d’observateurs) qui exigeons cela du FEQ. Mme Forestier semble ravie de la notoriété de l’événement et on voit bien qu’elle ne veut pas faire porter sur les épaules de gens qui n’ont pas à prendre seuls cette charge, des responsabilités qui appartiennent à tous. «Il y aura un grand changement de garde dans les prochaines années au Québec», nous a dit Louise Forestier avec un air taquin. «Les prochains dix ans seront ceux des femmes de moins de quarante ans, ces auteures, compositrices et interprètes qui ont bénéficié d’un féminisme qui n’aura pas servi à rien et qui prennent leur place. Dix ans… au moins!»
Mme Forestier avait conscience d’avoir lâché quelque chose d’original. Avouant «n’avoir jamais dit cela à personne d’autre avant aujourd’hui», elle semblait convaincue de sa prise de position. À la question «Voyez-vous des talents au Québec en émergence qu’il faudrait surveiller tellement le potentiel est fort», elle avait trois références pour nous : «Patrice Michaud, Chloé Lacasse et une formation dans le style « bluegrass » Canailles. Le moins qu’on puisse dire est que cette grande dame a confiance dans l’avenir de la chanson d’expression française au Québec.
L’entrevue s’est terminée par la lecture de mon tweet que je m’apprêtais à publier au sortir de ce premier beau moment de mon Festival, histoire d’être certain de ne pas la citer tout croche… «J’avais parlé des moins de 45 ans, mais laisse-ça à 40 ans, c’est plus proche de la réalité. Envoie ça de même sur Internet!»
Un peu avant d’arriver sur les Plaines, je venais de lire le communiqué annonçant la composition du jury des 23e prix Miroir. Je me disais après ma rencontre que Louise Forestier ferait une excellente présidente pour une prochaine édition… Non pas que celle de cette année (Jorane) ne me séduit pas; j’apprenais qu’il faudra «surveiller les impressions de la présidente et des autres membres du jury à travers le blogue du Festival! Oh que oui, on surveillera…
beatrice_feq_2011.jpg
Coeur de Pirate en répétition pour «Paris-Québec sous les étoiles 2011»
Photo originale de Mario tout de go
N.B. Ce billet a aussi été publié sur le blogue du Festival d’été

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