Un aveu d’impuissance ?

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ». Il reprend une chronique publiée dans les versions imprimées du Journal de Québec / de Montréal.

Le budget Leitao fait amende honorable en ce début de mandat du gouvernement Couillard: il admet certains échecs administratifs qui ont un impact direct sur sa capacité à contrôler la croissance des dépenses de l’État.

Dans le contexte où la masse salariale des employés de l’État représente un fort pourcentage des dépenses, le duo Leitao-Coiteux admet ne pas savoir avec précision combien de personnes l’État emploie. Cet extrait du discours du budget constitue une première sur ce thème: «Le gouvernement ne dispose pas actuellement des pouvoirs nécessaires pour procéder au gel global des effectifs, en dehors de la fonction publique, ni même pour connaître avec précision le nombre de personnes à l’emploi de l’État et la nature de cet emploi.»

Ajoutons l’incapacité à s’assurer que les établissements des réseaux de la santé et de l’éducation équilibrent leur budget, et ce, malgré les lois existantes (une soixantaine d’établissements ont des déficits cumulés au 31 mars 2013).

Ces aveux sont importants
On a souvent promis un contrôle de la croissance des dépenses de l’État. On comprend en partie maintenant pourquoi ces promesses n’ont jamais été tenues.

Qu’en est-il de la promesse actuelle du gel des effectifs?

Le gouvernement Couillard maintient cette promesse dans le discours public et avoue dans le budget ne pas savoir à combien d’employés exactement ce gel fait référence.

Curieux quand même, non?

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