La région de Québec a grand besoin des réfugiés syriens

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».

Pendant que la Ville de Québec planche sur une offensive dans le recrutement international de travailleurs étrangers, alors que le taux de chômage de la région de Québec tourne autour de 5% (autour de 9% dans la région de Montréal), on constate que les syriens qui arriveront sous peu au Québec font partie «d’une vague de réfugiés parmi les plus scolarisés» (source). Dans ces conditions comment expliquer la faible proportion du contingent dirigée vers la capitale?

J’ai été extrêmement étonné des chiffres qui ont circulé dernièrement : Québec devrait accueillir d’ici quelques mois 230 des 3 650 réfugiés qui viendront s’établir au Québec. On avait parlé d’une capacité d’au moins 800 personnes !

On parle de 100 réfugiés à court terme pour Québec (30 parrainés par des citoyens et 70 encadrés par les autorités gouvernementales), alors que « 3155 des 3650 nouveaux arrivants s’établiront dans l’agglomération urbaine formée des municipalités de Montréal, Longueuil et Laval» (source).

Le Centre multiethnique de Québec semble surpris, le ministre Hamad s’attendait à plus, mais le débat qui intéresse certains médias porte sur les lieu de culte dont les réfugiés syriens disposeront et le fait qu’ils pourront manger halal lorsqu’ils seront accueillis sur les bases militaires du pays.

Pendant ce temps, le même maire de Québec qui clame haut et fort que Québec a un urgent besoin de main-d’oeuvre semble sur la défensive après sa déclaration sur les critères devant présider au choix des réfugiés. Les préoccupations autour des besoins en travailleurs ont l’air d’avoir vite été écartées au détriment de d’autres.

En début de semaine, la conseillère Chantal Gilbert qui parlait au nom de la Ville se montrait satisfaite du plan présenté par Pierre Moreau, ministre sénior au gouvernement du Québec.

Peut-être ne savait-elle pas qu’on réservait à la région un si petit nombre de ceux dont on aurait grandement besoin, je ne sais trop.

Il reste que le maire de Québec doit changer de ton sur la question des réfugiés et démontrer plus d’aplomb.

Qu’il soit responsable ou non par ses déclarations d’un passé récent de la petite part qui nous est dévolue, il doit maintenant faire valoir l’immense potentiel de la région pour bien accueillir les syriens qui demandent à devenir Québécois.

On sait tous jusqu’à quel point l’intégration passe par l’emploi et sur ce point, Québec offre des avantages qu’aucune autre région ne présente.

Et je ne parle pas des autres caractéristiques de la région de Québec telles son caractère francophone, ses ressources de grande qualité en matière d’accompagnement et son réel besoin de métissage.

Tous les leaders de la région doivent se lever et exiger un meilleur équilibre dans la répartition des réfugiés. Nous avons beaucoup à offrir et nous en avons trop peu parlé !

Mise à jour du lendemain: Dans le grand bain, « Ce qui me déprime et m’inquiète le plus avec les Syriens nouvellement arrivés, c’est la destination. Montréal. »

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